L’obésité est une maladie complexe qui trouve ses fondements autant dans des facteurs physiques que comportementaux.
L’héritage génétique joue un rôle dans la prise de poids
Les études scientifiques ayant démontré une corrélation statistique évidente entre l’héritage génétique et l’obésité sont nombreuses.
Un risque accru pour les enfants de personnes obèses
Les enfants nés de parents « normaux » ou maigres ont moins d’une chance sur dix de développer la maladie. Si l’un des parents est obèse, le risque monte à quatre chances sur dix et il atteint huit chances sur dix si les deux parents sont obèses. Globalement, on estime actuellement que la part de l’hérédité dans l’obésité s’élève à environ 40 à 50 %.
Des thérapies géniques sont à l’étude afin de guérir certains cas liés à une seule mutation génétique. Il est cependant encore beaucoup trop tôt pour bien comprendre et, a fortiori, être en mesure de traiter tous les facteurs génétiques associés aux cas les plus courants.
Un seul gène peut altérer le métabolisme et causer l’obésité sévère
De très rares cas sont causés par un seul gène défectueux altérant le métabolisme dès la naissance et conduisant de façon quasi certaine à l’obésité sévère. Les scientifiques ont cependant décelé plusieurs dizaines de gènes pouvant induire une certaine prédisposition à la maladie. Ces particularités génétiques peuvent se combiner et se retrouver aggravées par d’autres facteurs liés au mode de vie.
Une mauvaise hygiène de vie, un facteur important dans la prise de poids
Avant d’en arriver aux médicaments ou à la chirurgie bariatrique, il est nécessaire d’agir sur trois fronts : la nutrition, l’exercice physique et la santé mentale. Pour changer une mauvaise hygiène de vie , il est important que les changements soient progressifs et durables pour être bénéfiques.
Des traumatismes psychologiques peuvent être à l’origine de troubles alimentaires
Il n’est pas rare que les personnes souffrant de problème de surpoids aient eu une enfance ou adolescence marquée par des carences socioaffectives et traumatismes psychiques induisant, quelques années plus tard, des troubles du comportement alimentaire. On ne peut éliminer durablement ceux-ci sans s’attaquer à leurs causes psychologiques.
Les pathologies comme les dérèglements métaboliques ou hormonaux peuvent freiner la perte de poids
Enfin, comme nous l’avons vu précédemment, l’obésité est souvent liée à des facteurs génétiques, mais aussi à des pathologies complexes telles que les dérèglements métaboliques ou hormonaux. La combinaison de tous ces facteurs rend la perte de poids et son maintien extrêmement difficile pour les personnes aux prises avec les stades aigus de cette maladie.
Notes en bas de page Sources :
Understanding genetics of obesity will require larger studies, effect sizes , Healio, mars 2018.
Principaux repères sur l’obésité et le surpoids, Organisation mondiale de la santé, Mars 2024.
Obésité : Une maladie du cerveau ?